Comme tous les perroquets, ces oiseaux possèdent un répertoire vocal extrêmement flexible et peuvent imiter et apprendre de nouveaux sons tout au long de leur vie. Étant donné que le perroquet invasif s’est récemment répandu en Europe, Tindel explique que « les perroquets argentins constituent un tube à essai idéal pour étudier l’évolution de la communication complexe chez des espèces différentes de la nôtre ».
Pour savoir si ces oiseaux en Europe ont développé des dialectes, c’est-à-dire des cris qui diffèrent selon l’endroit où vivent les individus, les chercheurs ont enregistré des perroquets argentins dans huit villes d’Espagne, de Belgique, d’Italie et de Grèce. La nouvelle méthode statistique leur a permis de tester si les cris des perroquets différaient selon les villes et si les cris différaient dans les parcs d’une même ville. «Nous voulions savoir non seulement s’il existe différents dialectes, mais aussi à quelle échelle géographique ils se produisent», explique Tindel.
Ils ont découvert que les perroquets de chaque ville parlaient des dialectes différents. À Bruxelles, par exemple, ils ont eu des appels de contact particulièrement différents des appels dans d’autres villes, explique l’auteur principal Simeon Smil, scientifique associé à l’Institut Max Planck pour le comportement animal et à l’Institut Max Planck pour l’anthropologie évolutive.